le lait
Publié le 10 Décembre 2012
Hier, j'ai dit : je te laisse pour aller au lait.
Vous le savez, je vais au village voisin chercher mon lait et mes oeufs, par la même occasion.
Etant petite fille j'allais déjà au lait, mais à la laiterie Hauser ou chez le crémier.
A cette époque, je vivais en ville. Mais là, je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ... Maintenant on parlerait d'hygiène. Mon pot était propre et la cuve dans laquelle la crémière plongeait sa mesure l'était tout autant.
Hum, il est arrivé que maman s'inquiète de ne pas voir sa fille revenir dans un temps normal. Cela ne devait pas être la première fois.
D'accord, j'avais tendance à papoter avec les copains, plus qu'avec que les copines. Je préférais les garçons et leur franc parler. C'est pas pour autant que j'étais "mal élevée" et je n'avais pas droit à l'argot. Je me demande comment cela se serait passé à la maison dans ce cas là.
Toujours est-il que ce jour là, papa a remonté la rue, a vu le pot au lait devant une entrée d'immeuble et a entendu des voix dans le couloir.
Il n'a rien dit mais a pris le pot et est rentré à la maison.
Vous vous doutez de ma tête lorsque je suis sortie de ma partie de billes du fond du couloir de l'immeuble et que je n'ai pas retrouvé le pot au lait.
Il a bien fallu que je rentre et que j'explique que le pot avait disparu et, surtout, pourquoi il avait disparu.
Cela a suffit à ma punition.