Une racontée Bonheur

Publié le 22 Janvier 2025

Une racontée bonheur mais oui, ça existe.

Heureusement que ce n'est pas la seule que nous connaissions. Celle-ci restera comme une parenthèse de vie. Une belle parenthèse.

Il y a environ trois mois que j'ai été contactée.

Une dame, me demande si notre association serait d'accord pour intervenir pour des enfants dans le cadre d'un goûter de Noël.

Première réaction : vous ne pouvez pas choisir un autre moment ?

S'en est suivi une explication : Noël, le goûter et le Père Noël qui arrive n'est pas le meilleur moment pour une racontée.

La dame m'explique que c'est pour des enfants placés et leur faire connaître un beau moment dans leur vie, que nous sommes un dernier recours car elle a déjà contacté d'autres intervenants, même des marionnettistes dont elle n'a reçu qu'une seule réponse, négative, mais réponse quand même. 

Dire que cette personne et les enfants habitent la Ville du Festival de la Marionnette ! 

C'est vrai que j'étais un peu réticente car nous avons déjà connu ce genre de public avec un parent autorisé à venir et que cela a été très difficile.

Mais voilà, elle a su dire les choses qui touchent et nous y sommes allées.

Nous étions, comme d'habitude, en avance pour apprivoiser la salle et faire connaissance avec les personnes qui recevaient, toutes des femmes.

Parmi elles, une ancienne institutrice. Aïe, je tique tout de suite mais sans rien laisser paraître.

Elle nous dit avoir été très attirée par le conte (tiens encore une !). Elle a donc essayé des stages car elle ne voulait pas "lire du conte", elle voulait conter (là elle remonte dans mon estime).

Là, elle a fini par baisser les bras en se rendant compte combien le conte est prenant.

Moi, je dis que c'est un ogre. Ce qui fait beaucoup rire, mais lorsque j'explique que lorsqu'il est en travail et qu'il nous habite, il n'y a plus ni jour ni nuit que c'est à sa convenance, celles ou ceux qui m'écoutent doivent se poser des questions au sujet de ma santé mentale.

L'ambiance était chaleureuse.

Une très grande table était installée, joliment mais simplement décorée au milieu de la salle.

Les enfants sont arrivés après nous accompagnés par leurs référents, environ deux par enfant, des jeunes, femmes et hommes. 

J'ai senti une vraie complicité entre eux. 

Les enfants étaient une douzaine.

Ils sont venus vers nous et nous ont pris dans leurs bras.

C'était une première pour moi. et c'était très chaleureux.

Comme je l'avais demandé, pas de chaises pour ce moment d'écoute.

Des grands carrés tricotés ou crochetés ont été distribués aux enfants qui les ont étalés et se sont fait le plaisir de se "vautrer" dessus dans une partie de rigolade. 

Tout s'est vite calmé et nous avons émis quelques règles : le droit de rire et d'intervenir sans lever le doigt.

Ils ont usé de ce droit, très timidement au début, mais cela n'a pas duré. Je parle de la timidité.

C'est toujours comme cela avec les enfants.

Il y a bien longtemps que nous avons appris à gérer certaines situations.

 

 

 

 

 

 

Rédigé par pimprenelle - entrebrumetsoleil

Publié dans #Racontées

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C
Bravo, bravo, bravo Pimprenelle ! C'est super Que tout cela !!! Bises
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P
Merci Colette. <br /> Nous prenons autant de plaisir que nous en donnons, enfin je l'espère. C'est ça le conte.<br /> Bises
Y
Je ne peux que t’accompagner dans ton désir de la reprise du travail sur la manière de raconter les contes.<br /> Ces moments précieux d'échanges avec le jeune auditoire, doit être riche en émotions qu'on se raconte à soi, ensuite. Tu me dis, un peu plus de contes, c'est un peu moins de visites chez les blog potes. Le risque, je le prends pour toi. Vas-y. Et je pense avoir un retour par un billet que tu feras paraître ici, tes propres lignes du vécu. Amic@lement. > Yann
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P
Tu as raison, il faut que je fasse un petit article.<br /> Des racontées, il y en a eu quelques unes cette fin d'année et même maintenant.<br /> Nous déplorons u peu ne plus avoir de public adulte mais c'est ainsi.<br /> Merci Yann<br /> Bonne nuit.
R
Bisous bon weekend
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P
A toi aussi Renée. Merci.<br /> Je vais essayer de te faire une petite visite. Pas facile en ce moment.<br /> Gros bisous
Y
Tu as raison, ce titre d'Andrea Bocelli est plaisant. Notre tête peut même le fredonner à notre insu. Pour le titre du groupe Jungle, c'est plus surprenant et ça plaît moins. Mais grâce à rechercher une chanson, en la fredonnant au téléphone, on peut trouver le titre. Une astuce que je saurai retenir. Bonne semaine. Yann
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Y
Vous avez bien fait de répondre favorablement à cette requête.<br /> Une solide expérience de ta part, peut assurer le succès à cette rencontre.<br /> Et là, tu m'apprends que le conte doit t'habiter.<br /> Non, on ne lit pas, on conte, raconte.<br /> On est libéré du texte, et nos mimiques, expressions peuvent s'échanger avec le public demandeur d'yeux dirigés vers eux. <br /> Quoique j'ai suivi des visites guidées par un personnage du château église, un prisonnier de l'Abbaye de Fontevraud, ne regarde pas son auditoire. Et on se prend à vouloir saisir son regard, peine perdue.<br /> Merci pour l'évocation de ces moments. > Yann
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P
Et tu vois, j'ai horreur de monter sur une scène. J'aime être là, tout prêt du public. Nous échangeons les regards, oui, et tu vois toutes les différentes écoutes. C'est d'ailleurs assez étrange mais, en principe, une trentaine de personnes, c'est bien.<br /> Un plaisir d'avoir pu vous faire saisir ce qu'est le conte.<br /> Bonne soirée Yann