15 août
Publié le 15 Août 2012
Aujourd'hui 15 août. Assomption.
Lorsque j'étais chez les grands parents de vacances, j'ai connu le 15 août, Fête des Moissons.
C'était le petit plus.
Cela voulait dire que les moissons étaient terminées, que l'on pouvait prendre du bon temps.
Les tables étaient dressées dans la remise soit parce que le soleil était trop fort, soit parce que l'on craignait la pluie (voilà, la pluie revient dans mes souvenirs).
La remise était coincée entre l'écurie et l'étable. Il fallait sortir tout ce qui l'encombrait dont une très vieille charrette que j'aimais beaucoup car elle avait une capote de cuir que l'on pouvait relever. Cela me faisait rêver et je partais en voyage.
Les femmes s'étaient activées à la cuisine depuis deux jours.
Tout était mis en commun (tiens, comme nous le faisons, nous conteuses, lors des ateliers ou stages).
Pour nous, les enfants, le travail consistait à mettre le couvert, à tirer le cidre et à surveiller Nénette, la chèvre qui, ce jour là, était enfermée à l'écurie.
Il faut dire que Mémère se méfiait de Nénette comme de la peste. Elle avait le don de faire encore plus de bêtises que nous les enfants.
Ce n'était pas les mêmes, c'est tout.
Nénette était très joueuse et très gourmande.
Lorsque la fin de la messe était sonnée, tous ceux qui avaient travaillé ensemble se retrouvaient. Je peux vous dire que l'assemblée était joyeuse.
Un 15 août, tout était prêt, les grandes tartes aux fruits étaient au frais dans une des maisonnettes et nous, les enfants, nous attendions les grands qui se préparaient.
Bien sûr qu'attendre sans rien faire ... ce n'était pas notre fort. Nous avons été désobéissants. Nous avons ouvert la porte à Nénette pour pouvoir jouer avec elle et lorsque Mémère nous a appelés nous avons oublié Nénette.
C'était chouette, nous n'étions pas obligés de rester constamment à table avec les grands car il fallait aller chercher l'eau à la pompe et tirer du cidre.
Lorsque le moment du dessert est arrivé, les femmes sont venues avec nous et là, il y a eu de grands cris : Nénette avait mangé les fruits et croqué aussi un peu de croûte de chaque tarte.
Normal, il fallait bien qu'elle goûte.
Nous avons été privés de dessert !