un écho à Jill Bill
Publié le 15 Août 2011
Jill Bill a écrit un article agrémenté de la photo d'une banane nue mais pudique.
Je lui ai laissé un petit commentaire qui m'a donné envie d'en dire plus.
Etant jeunes mariés, nous habitions à Etretat dans un immeuble face à la mer.
Une grand pièce avec cuisine et un balcon. Un vrai bonheur. Plaisir des yeux et des oreilles.
Descendre nos quatre étages, traverser la rue puis la promenade et être sur la plage de galets, rendez-vous compte de l'immense liberté.
Aucun vis-à-vis.
Dans l'immeuble trois résidents permanents dont nous faisions partie. L'immeuble était destiné à héberger des vacanciers.
Le mari n'était pas là, service militaire oblige.
Un matin, sortant de la salle de bains en tenue d'Eve, je me suis trouvée nez à nez avec deux hommes qui étaient sur mon balcon.
J'ai fait comme la banane de Jill Bill : j'ai essayé de cacher ce que je pouvais. Heureusement, j'avais un jupon en mains.
J'étais rouge de honte mais cela ne m'a pas empêchée de leur dire ce que je pensais de leur manière de faire, une fois habillée.
Ils étaient aussi confus que moi, parait-il ! Ils étaient peintres en bâtiment et refaisaient les rembardes des balcons. Comme il n'y avait pas d'habitants ils passaient de balcon en balcon.
J'y pense maintenant, ils avaient bien dû voir que les fenêtres étaient ouvertes et que les rideaux volaient au vent.
Racontant mon histoire à mon mari, il m'a fait prendre conscience que l'on pouvait me voir depuis les navires qui croisaient au large.
En fin de compte je crois que, même sur une île déserte ... Il est préférable de ne pas s'effeuiller.