Le défi N° 82
Publié le 28 Mai 2012
Jill tient la barre de notre navire pour cette quinzaine.
Elle nous demande de parler poissons... Je vous demande un peu.
J'ai pensé aller pêcher dans la rivière. Mais c'est une catastrophe, il n'y a presque plus d'espèces de poissons.
Je me demande même si, depuis qu'ils ne rempoissonnent plus, il y a encore de la truite. Peut-être quelques malignes qui ont échappé à l'hameçon du pêcheur.
Il y a un certain nombre d'années, j'aurai trouvé de chevesne, du gardon, de la brème ou même de la petite friture, mais maintenant ...
Si Jill a envie de manger du poisson qu'elle aille à la pêche ou chez son poissonnier !
Et en plus elle en veut beaucoup. Là c'est carrément pour faire sa soupe de poissons ou alors, je me pose des questions, ne voudrait-elle pas nous faire travailler au noir pour les vendre tranquillement ?
Toujours est-il que jeudi dernier, je vais chez mon poissonnier, au marché. Il est frais son poisson, il est frais.
Il en avait, mais pas des tonnes. Je ne sais pas si Jill s'en contentera.
Des filets oui, comme s'il en pleuvait. Je n'ai même pas regardé les noms. Je n'aime pas les filets ! Non mais, j'aime le poisson avec ses arêtes.
Je sais, je suis un peu bizarre. Il parait que ce n'est pas d'aujourd'hui. J'ai toujours entendu ma mère dire que je ne pouvais rien faire comme tout le monde !
Revenons aux poissons.
Merlans, maquereaux. Je n'avais pas besoin d'une coupe et brushing et encore moins qu'on me mette sur le trottoir !
Raie. Belle et bien tirée. La belle-fille allait se régaler ! Ce serait pour la prochaine fois, les garçons ont décidé qu'ils n'aiment pas, sans avoir goûté bien sûr.
Du cabillaud, du merlu.
Je cherchais autre chose. La Fête de Pentecôte arrivait avec réception et tout et tout.
Sole, thon, saumon, non.
Décidément, j'étais dans un jour d'hésitation.
Bien entendu, la saison des coquilles était terminée. Et puis, Jill avait demandé poisson.
Lotte, ma foi ... pourquoi pas.
Mais à côté il y avait de l'espadon. Là, je connais un petit-fils qui ne dirait pas non.
Du turbot, avec un beurre blanc. La belle-soeur allait saliver.
Chacun son poisson. Comment voulez-vous que je me décide.
J'ai fait l'étal de long en large et de large en long. Les clientes ont défilé devant moi.
J'ai hésité longuement et c'est le petit-fils qui a gagné !
Le poisson a trop vite chaud sur l'étal. Le poissonnier n'en présente pas trop. Il préfère refuser une vente. Ce qui explique, ma pauvre Jill que je n'ai pas pu te détailler autant de poissons que j'aurais aimé.
Mais avant de partir, j'ai demandé s'il y avait de quoi faire une soupe.
Là, je peux te dire, qu'il m'a rempli un sac d'arêtes de toutes sortes, avec de la chair autour bien sûr, de têtes et de queues de tous les poissons dont j'ai parlé.
Tu peux venir, il en reste ! Je te ferai même des croutons.