Les pivoines
Publié le 4 Juin 2016
Avant-hier, je regardais les pivoines qui commençaient tout juste à s’ouvrir.
Je me demandais si elles auraient le temps de s’épanouir. La pluie les fait se coucher. Peut-être seront-elles, en partie, sauvées par les autres plantes à fleurs qui les entourent et leur évitera le pourrissement sur la terre.
En les voyant si fragiles je repense à ma mère. Je sais le jour de la fête des mères est passé. Y a-t-il un jour pour être dans le souvenir ?
Elle aussi était « si fragile ». Elle aussi s’est souvent retrouvée à terre. Elle se relevait ou était relevée.
Rien ne pouvait l’empêcher de cueillir ses pivoines, d’en faire un gros bouquet et tranquillement, de partir dans le village, parfois dans le mauvais sens, pour arriver à la maison et me les offrir.
Combien de fois ai-je entendue mon amie me dire : si tu avais vue ta maman comme elle était belle dans sa petite robe à fleurs, son grand chapeau sur la tête et son gros bouquet de pivoines dans les bras.
J’entends encore sa voix lorsqu’elle arrivait : houhou ! Il y a du monde ici !