Le défi N° 83

Publié le 11 Juin 2012

 

 

A l'abordage le-defi

 

 

 

Pour ce défi, m'annette tient la barre de la coquille toutes voiles dehors d'une main ferme. D'ailleurs elle la tient pour toute la quinzaine.

Chacun son poste !

 

 

Dans un grand moment de ras la casquette vous voilà partie seule en Corse. Au volant de votre petite voiture, après vous être attardée un peu sur le port de Bonifacio, vous regagnez votre hôtel à Ajaccio, zigzaguant dans la montagne. Le ciel s'assombrit, la nuit tombe, mais il y a l'orage qui gronde et soudain panne de voiture. Seule au milieu de nulle part, sous la pluie désormais, vous vous demandez ce qui vous a pris de partir ainsi toute seule.

 

Trop, c'est trop !

 

Cela fait déjà un moment qu'ils tirent sur la corde. Ce matin, elle a craqué.

 

C'était  dimanche soir, je m'étais plongée dans le livre des Rois Maudits : la Reine Etranglée. Ce n'est que le deuxième tome de la série comment voulez-vous décrocher facilement ?

 

J'ai lu, j'ai lu et une bonne partie de la nuit s'est écoulée. J'ai éteint la lumière et ce qui restait à dormir était si court que je ne me suis pas réveillée à l'heure.

 

Lorsque je me suis éveillée, pas un bruit. La maison était silencieuse. J'ai pensé que, pour une fois, les garçons avaient mis leur réveil et qu'ils étaient partis doucement pour ne pas me réveiller.

 

Pensez donc. Ces jeunes gens dormaient comme des loirs.

 

Je n'ai rien dit. Jai laissé un petit mot sur le table de la cuisine. J'ai préparé un sac, je suis montée dans ma petite twingo. Arrivée à Marseille, j'ai pris le ferry et me voilà arrivée en Corse.

 

Depuis le temps qu'on me vantait l'Ile de Beauté, j'allais voir par mes yeux.

 

Comme ce n'était pas une période de vacances, j'ai eu une chambre d'hôtel facilement à Ajaccio. Ma colère étant tombée, j'ai téléphoné à mes loustics.

 

Après la nuit agitée en mer, non pas que j'aie le mal de mer, mais quand le bateau tangue cela gêne fort le sommeil, celle-ci avait été réparatrice et je décidais d'aller visiter. Ce que j'avais vu la veille en arrivant m'y incitait fortement.

 

J'ai pris ma petite twingo et je suis partie. En route pour Bonifacio.

 

La route était de toute beauté effectivement, mais zizaguait dans la montagne. Je roulais doucement pour essayer de ne pas perdre une miette du paysage, et aussi pour ne pas percuter une vache ou un mouton ou encore une chèvre.

 

Les animaux sont plus capricieux en Corse que sur le Continent. Ils aiment se promener seuls et je me demande si cela émeut beaucoup les popriétaires.

 

Arrivée à Bonifacio, j'ai continué à musarder. Ah la balade sur le port, un vrai régal.

 

Mais je voulais regagner Ajaccio et le petit hôtel sympathique où j'avais si bien dormi.

 

J'ai repris la route, mais je n'avais pas prévu que la nuit tomberait si vite.

 

J'étais environ à mi-chemin et le ciel était de plus en plus sombre. D'un seul coup, un clair a zébré le ciel.

 

Pas étonnant que je trouvais que la nuit tombait vite en Corse. Un orage arrivait de la mer. C'était à vous couper le souffle de beauté.

 

Mais rouler sur les routes de Corse par un temps pareil, c'est chercher l'accident et j'avais décidé que j'étais peut-être partie sur un coup de tête mais que mes garnements, je les aimais et que je n'avais pas envie d'en faire des orphelins de mère. J'ai garé ma petite twingo et j'ai admiré.

 

Mais lorsque j'ai voulu redémarrer, l'orage s'étant apaisé, rien à faire. Elle ne m'avait jamais laissé tomber cette petite voiture.

 

 Je ne suis pas peureuse, mais quand même. La nuit, l'orage, la panne de voiture, un endroit complètement inconnu, allais-je me mettre à penser aux loups, aux ours ? Et puis quoi encore. Je me suis ébrouée et suis sortie de ma voiture .

 

J'ai fait ce qu'il fallait pour me signaler et j'ai commencé à marcher dans la nuit, sous la pluie qui tombait encore. Bien sûr, le k-way était resté à l'hôtel, il faisait si beau lorsque j'étais partie. 

  

J'étais là, sur une route perdue et je me sentais toute petite. Mais qu'est-ce qu'il m'avait pris de partir comme cela, toute seule.

 

La colère est mauvaise conseillère dit-on. Je l'ai pensé.

 

J'ai pesté, j'ai ragé et j'ai pleuré.  J'étais dégoulinante de la tête aux pieds. J'en arrivais à me demander pourquoi j'étais partie de la maison, pourquoi j'étais en Corse, pourquoi j'étais sur cette route, seule, dans la nuit, dans l'orage.

 

Je n'ai pas marché longtemps, j'ai  entendu un bruit de moteur, une voiture s'est arrêtée, une femme m'a proposé très gentiment de me véhiculer jusqu'à mon hôtel.

 

Ce;a m'ennuyait de monter dans sa voiture dans l'état où j'étais. Mais elle a insisté et après m'être secouée et un peu essuyée avec un plaid qui était sur le siège arrière, nous sommes parties. 

 

Aie, il ne faut pas avoir peur avec elle. Elle m'a dit connaître la route comme sa poche. Ben, heureusement !  Un vrai Fangio ! 

 

Je lui ai raconté mon histoire et nous avons ri, nous avons beaucoup bavardé, avec elle j'ai chanté comme depuis longtemps je l'avais fait.

 

Elle m'a dit s'appeler Fanfan. Elle revenait d'un atelier d'écriture et était d'humeur joyeuse.

 

Nous nous sommes trouvé des points communs. De plus, elle blogue, moi aussi.

 

Nous nous sommes promis de nous donner des nouvelles.

 

Excuse-moi Fanfan, c'était trop tentant.

 

 

 

 

 

Rédigé par entrebrumeetsoleil

Publié dans #A l'abordage - Le défi

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E
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> je suis déjà venue ...et je ne vois pas de trace de mon passage !!!! il doit y avoir une souris quelque part ....<br /> <br /> <br /> bisous<br />
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A
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La prochaine fois: passe me chercher,moi aussi je voudrais aller en Corse!<br />
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T
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Oui !!! mais c'est bien sûr !! je pensais à Fanfan au fur et à mesure que je lisais&nbsp; tes mots !! je crois qu'elle va<br /> avoir les zoreilles qui sifflent dans sa deuche... bien après le défi !! <br />
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J
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Coucou pimprenelle ! Tjs pas de com visible ! Je suis passée ce matin pourtant et j'en ai laissé un.... Faut rouspéter via le contact OB... A tenter !!!&nbsp; Je t'embrasse !&nbsp; JB<br />
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F
<br /> <br /> Mais je ne t'excuse pas: je suis enchantée&nbsp; de t'avoir dépannée&nbsp; ! Nous avons bien chanté et bien ri en<br /> voiture n'est- ce pas ? <br /> <br /> <br /> J'espère qu'un jour nous nious rencontrerons pour de bon ,mais sans panne de voiture ! Bises<br /> <br /> <br /> &nbsp;<br /> <br /> <br /> &nbsp;<br />
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