Le défi N° 110

Publié le 4 Novembre 2013

A-l-abordage-le-defi

 

Pour les Croqueurs de mots, Cetotomatix  nous propose d'enfiler nos bottes.

"  Plein les bottes "

 A la suite de ces mots

" J'enfilai mes bottes..."

 Vous écrirez un texte court

sous la forme qui vous plaira.

 Nous verrons le chemin parcouru !!

A publier le lundi 4 novembre 2013 à 8h

   

 Cela fait trois jours et trois nuits qu'il pleut sans discontinuer.

De ma fenêtre de cuisine, je vois que la rivière a débordé. Elle est entrée dans les terres. Il y a de l'eau à perte de vue. Mais je sais qu'elle ne viendra pas jusque chez moi. Trop de hauteur à combler.

Je décide d'aller voir, comme à chaque fois, où elle en est, ce qu'elle a charrié.

J'appelle mon chien qui n'attend que cela. Je passe au garage et j'enfile mes bottes. Je suis comme les gosses : c'est un vrai bonheur d'aller patauger dans l'eau. J'aime entendre le bruit de mes pas. Flic, floc, flic, floc.

Je prends le chemin derrière chez moi et je pars vers  ce qui est, normalement, le lit de la rivière. Plus de lit comme je l'avais vu de ma fenêtre.

Le chemin est noyé mais je brave l'eau, j'avance un pied, puis l'autre. L'eau monte le long de ma botte. Elle monte de plus en plus, mais je connais bien les creux et les bosses. Hum... c'est toujours ce que l'on pense.

Ca y est, la première botte est pleine d'eau. Je n'arrive pas à sortir le pied de l'eau. Je suis déséquilibrée, l'autre pied s'avance sans que je puisse le retenir.  J'ai l'impression de rester un moment un pied enfoncé dans l'eau et la terre, l'autre en l'air. J'agite les bras comme un pantin désarticulé. Le deuxième pied retrouve le chemin de la terre et je suis coincée, là. Les deux bottes se remplissent.

Il me faut tirer, tirer, tirer. Le déséquilibre est trop fort. Plaf, je me retrouve dans l'eau.

Et mon chien ? Lui est passé sur une terre un peu plus en hauteur. Il me regarde,  allongée dans l'eau. Il a l'air de rire et il en profite pour aller faire un tour tranquillement, seul, sachant que je pourrai toujours l'appeler, je ne courrai pas derrière lui !

A force de tirer, mes pieds sont sortis des bottes. Je les laisse là, enfoncées dans l'eau. Lorsque celle-ci descendra, je n'aurai plus qu'à aller les chercher ! Dur de se déshabiller dans le garage pour rentrer chez moi. Il n'y fait pas trop chaud, je claque des dents.

Et je me retrouve dans la salle de bain, sous la douche ! Décidément, que d'eau ce matin là! 

 

Rédigé par entrebrumeetsoleil

Publié dans #A l'abordage - Le défi

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P
Pour les bottes, pas d'inquiétude, elles sont encore au garage !<br /> Mais c'est vrai que mon chien souriait souvent et pour différentes raisons.
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P
On dira un peu des deux ! J'aime mélanger.<br /> Je vais prendre un peu de temps. J'arrive.
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F
Florence - Testé pour vous<br /> Bonjour...On croirait vraiment que c'est une histoire vécue...je suppose que jamais tu ne retrouveras tes bottes...parties, avec les eaux, loin, pour voir du paysage...<br /> Bravo pour ton histoire, j'ai été comme ton chien, j'ai souri...surtout que l'histoire se termine bien, fraîchement, mais bien...une bonne douche chaude, quoi de meilleur après l'eau glacée hein ?<br /> A très bientôt et merci pour ta visite, j'espère te lire très bientôt, de nouveau
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P
Merci Qichottine. Mais c'est vrai que lorsque la Vaux déborde on la voit se répandre à grande vitesse et pourtant c'est une petite rivière.<br /> Bisous et bonne semaine Quichottine.
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P
Comme je l'ai dit à Eglantine : casse-cou mais prudente. Quoique parfois ... Pas seulement avec l'eau !<br /> Quant au chien, je peux te dire que ce n'était pas celui qui était le plus raisonnable.<br /> Bisous et bonne semaine.
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