Déjà commencé.
Publié le 1 Septembre 2014
Zut, je n'avais pas mon appareil photos.
Hier c’était dimanche et vous le savez, le dimanche soir, je vais souvent au lait.
Donc hier fin d’après-midi j’arrive à la ferme. J’entre dans la alle de traite, ma petite laitière n’était pas là. Son père et son frère oui mais pas elle. Ça ce n’est pas ordinaire. On se dit bonsoir, je vais poser mon pot à lait. Un sourire, un clin d’œil : allez la voir elle donne à boire aux veaux. Comment ça aux veaux ? A ce moment de l’année, normalement, les vêlages ne sont pas commencés. Je sais bien que ces deux messieurs sont un tantinets taquins, mais bon… Je vais voir. Et … oui, oui elle est là, courbée, cassée en deux car le veau pour boire met des coup de tête dans tous les sens, une main qui tient le seau et l’autre est plongée dedans, les doigts dans la gueule du veau pour qu’il s’habitue à boire.
Il y en a six ! Un de la fin de nuit, un de la nuit et un de la veille au soir tard. Les trois autres sont arrivés dans la semaine.
Et comme d’habitude, l’émerveillement est là.
Même eux dont c’est le métier arrêtent un instant leur travail pour les regarder, commenter, donner leurs impressions, parler de la naissance … Comme ils le disent, c’est la vie dans une ferme. En plus, je crois qu’ils sont fiers de leurs animaux. Il faut les entendre en parler.
Pourtant quel travail ingrat celui-ci aussi. Debout à n’importe quelle heure de la nuit, par n’importe quel temps il faut traverser la grande cour, et l'hiver lorsque le thermomètre et bien bas ... brrr, ça réveille. Oui mais … quand on aime ce que l’on fait on accepte les inconvénients.
A partir du moment où le vêlage se passe bien c’est du bonheur.