Le fé du banc enneigé
Publié le 17 Janvier 2016
Merci à Eglantine dont la photo d'un banc dans la neige m'a fait souvenir d'un écrit resté dans l'ordinateur.
Un soir, mon amie conteuse et Belge de surcroît s’est mise à raconter des histoires de Fées et de Fés. J’étais prise au piège de sa voix mais, à la fin de la veillée, j’ai rué dans les brancards .
- Attends, tu nous racontes des carabistouilles ou quoi ? Les Fées, je connais, j’en ai déjà rencontrées au détour de mes contes, mais des Fés…
-Mais Pimprenelle tu ne te promènes jamais dans les bois ?
Là elle se moquait carrément ! Elle sait bien que les chemins, les bois m’entendent placer mes mots.
Lorsque j’ai vu la photo chez Eglantine, j’ai eu la surprise de voir un Fé se poser sur le banc enneigé. Il avait une cape verte à festons et sur la tête une cupule en guise de chapeau. Il s’est secoué. La neige avait mis des étoiles de diamant sur son habit.
J’ai frotté mes yeux, mais il était toujours là.
Il s’est présenté. C’était le Fé du Chêne.
Il a épousseté un peu la neige du banc et m’a demandé de m’asseoir avec lui. Non mais, il rigolait, moi, sur un banc couvert d’un édredon de neige. J’ai repensé à mon amie et je me suis assise. Je n’ai pas eu l’impression de froid et en plus c’était très confortable, doux, moelleux.
Il m’a raconté l’histoire d’une petite fille qui, lorsqu’elle voulait avoir la paix pour coudre, prenait sa boîte à couture et grimpait dans le chêne du chemin de l’Etang Neuf. Elle se plaçait sur une branche fourchue bien confortable et jamais elle n’a voulu le dire de peur que sa maman ne lui permette plus de partir chez les « grands-parents de vacances» qui l’hébergeaient.
Je lui ai dit : raconte encore. Il a ri et m'a répondu : plus tard, maintenant, je vais aller me réchauffer.
Alors, comme dirait mon amie, si on vous dit que les Fées et les Fés n’existent pas, bouchez-vous les oreilles.
Aujourd’hui j’ai rencontré mon premier Fé. Merci Eglantine.